Jurassic World Evolution 3 trop sur les traces de son grand frère
Jurassic World Evolution 3 s’annonce spectaculaire, mais certains joueurs ont l’impression de rejouer au précédent épisode. Entre beauté visuelle et redite, la frontière est parfois ténue.
Prévu pour le 21 octobre sur PC, PS5 et Xbox Series X|S, Jurassic World Evolution 3 signe le grand retour de la simulation de gestion la plus préhistorique du jeu vidéo. Développé par Frontier Developments, le titre promet toujours plus de réalisme et d’émotion, mais il divise déjà la communauté.
Car s’il est indéniablement plus beau, plus fluide et plus vaste, ce troisième épisode ressemble parfois un peu trop à Jurassic World Evolution 2, ce qui laisse planer un léger sentiment de déjà-vu.
Des nouveautés bienvenues mais mesurées
Difficile de dire que Frontier n’a rien tenté. Le studio introduit des nouveaux bébés dinosaures, une idée à la fois mignonne et stratégique. Ces petits pensionnaires exigent une attention constante : santé fragile, régime alimentaire particulier, immunité à renforcer… Un vrai défi pour les gestionnaires chevronnés.



Autre ajout notable, le système de reproduction naturelle. Les dinosaures peuvent désormais former des couples et pondre dans des nids, ce qui rend le cycle de vie du parc plus crédible. Cette dimension écologique apporte un vent de fraîcheur, même si elle ne bouleverse pas fondamentalement la formule.
Côté exploration, la campagne mondiale emmène les joueurs aux quatre coins du globe, du Japon aux Açores, en passant par la Chine. Chaque région offre ses propres conditions climatiques et contraintes environnementales, ajoutant une touche de variété bienvenue.
Des espèces inédites pour renouveler le bestiaire
Les fans de paléontologie seront ravis de croiser des nouveaux dinosaures comme le Therizinosaurus ou le Lokiceratops, deux créatures fascinantes dotées de comportements familiaux évolués. Les interactions entre les espèces paraissent plus naturelles, avec des hiérarchies et des instincts protecteurs plus prononcés.
Visuellement, le jeu impressionne surtout sur PS5 Pro, où les effets de ray tracing, les ombres dynamiques et les textures haute résolution donnent vie à des environnements d’un réalisme saisissant. On a parfois l’impression d’assister à un documentaire animalier interactif.
Mais sous cette couche de vernis, les mécaniques restent étonnamment proches de l’épisode précédent. Les boucles de gameplay, recherche, incubation, gestion des enclos — demeurent quasi identiques à celles de Jurassic World Evolution 2.
Malgré un changement de ton (moins centré sur le divertissement, davantage sur la conservation des espèces), le cœur du jeu ne surprend guère. Certains joueurs estiment que ces améliorations auraient eu plus leur place dans un DLC premium qu’au sein d’un nouvel opus complet vendu à 60 €.
Les ajouts tels que les ballons d’observation, les kayaks ou encore les outils de terraformation sont jugés « sympathiques mais accessoires ». Ils ne suffisent pas à donner l’impression d’un véritable saut générationnel, selon plusieurs retours relayés par Escapist Magazine.
Heureusement, le très attendu Island Generator vient rallonger la durée de vie du jeu. Cette fonction permet de créer des îles entièrement personnalisées, chacune dotée d’un code ADN unique à partager avec la communauté. Une idée brillante pour les créateurs de contenu et les amateurs du mode bac à sable.
Grâce à ce générateur et aux améliorations visuelles spectaculaires, Jurassic World Evolution 3 parvient tout de même à se justifier auprès des nouveaux venus. Mais pour les vétérans, l’impression d’un épisode bis persiste.
Crédit image à la une : Frontier Developments






