Hotel Barcelona : un roguelike déjanté qui rend un bel hommage aux films d’horreur
Avec Hotel Barcelona, Swery et Suda51 livrent un roguelike sanglant et délirant, hommage assumé aux classiques de l’horreur. Un cocktail d’absurde, de gore et de gameplay chaotique.
Quand deux légendes japonaises s’associent 🎮
Le 26 septembre 2025 marque une date particulière, la sortie de Hotel Barcelona sur PC (Steam), PlayStation 5 et Xbox Series. Ce n’est pas seulement un nouveau roguelike à ajouter à la pile, c’est surtout le fruit d’une collaboration unique entre deux géants du jeu vidéo japonais : Hidetaka “Swery” Suehiro, connu pour Deadly Premonition, et Goichi “Suda51” Suda, le créateur de No More Heroes.
Les deux visionnaires avaient teasé ce projet depuis plusieurs années. Le résultat est une œuvre étrange, parfois bancale, mais fascinante, un action-slasher en 2.5D, mi-roguelite, mi-parodie sanglante, qui enchaîne les clins d’œil aux films d’horreur culte comme The Shining.
Une héroïne pas si seule dans sa tête 👩✈️🩸
Le joueur incarne Justine Bernstein, une jeune U.S. Marshal hantée par un pacte familial sordide. Son père, avant de mourir, a conclu un marché avec un tueur en série surnaturel, Dr. Carnival. Résultat, Justine partage désormais son esprit avec ce psychopathe bavard.
Leur duo improbable se retrouve piégé dans le sinistre Hotel Barcelona, situé entre la Pennsylvanie et la Virginie-Occidentale. Ce palace isolé cache en réalité un traquenard pour les pires tueurs en série du pays. La mission est claire, affronter et éliminer sept assassins emblématiques, tous piégés dans une boucle temporelle infernale.
Cette prémisse absurde, entre possession, vengeance et horreur psychologique, donne le ton, du gore, du bizarre et beaucoup d’humour noir.




Sur le papier, Hotel Barcelona ressemble à un roguelike classique :
- Vous progressez en scrolling horizontal à travers sept zones inspirées chacune d’un sous-genre horrifique (body horror, invasion alien, requins augmentés par IA 🦈, etc.).
- Chaque niveau se termine par un boss, et à chaque mort, il faut recommencer depuis le début.
- Entre deux runs, le butin accumulé sert à upgrader vos compétences et armes.
Mais fidèle à Swery et Suda51, le jeu ajoute une couche de folie assumée. Petit exemple, vos améliorations de capacités sont distribuées par Tim, un monstre français qui vit dans le placard de votre chambre d’hôtel (!). Ou encore ce barman étrange, Grady, qui échange vos matériaux contre des oreilles coupées. Oui, des oreilles coupées.
Et pour varier les runs, le jeu introduit des mécaniques de randomisation délirantes, météo aléatoire, changements de taille de personnage, ou encore règles de bondage optionnelles (pas de mêlée, 1HP, eau mortelle…). Résultat, aucun run ne ressemble vraiment au précédent.
Les combats : sang, chaos et maladresses ⚔️
Le gameplay repose sur des affrontements hack’n’slash nerveux et gore. Justine peut manier un arsenal éclectique, couteaux, fusils à pompe, haches, scies circulaires, lance-flammes 🔥… et bien sûr les attaques spéciales issues de la possession de Dr. Carnival.
Un système de Phantoms ajoute une dimension stratégique, vos fantômes issus de runs précédents apparaissent dans les parties suivantes et peuvent vous aider à piéger des ennemis ou renforcer vos combats de boss.
Le problème ? Comme souvent avec les jeux de White Owls, l’exécution laisse à désirer. Les contrôles sont jugés glissants et imprécis, les visuels parfois illisibles avec des textures floues dignes d’un jeu PS2 oublié. Résultat, une première impression frustrante qui en rebutera plus d’un.
Un multijoueur inattendu 👥
Si Hotel Barcelona semble pensé comme un jeu solo, il réserve une surprise bienvenue, un mode coopératif en ligne jusqu’à trois joueurs. Il faut débloquer l’option via des mécaniques cachées, mais elle transforme l’expérience, survivre à plusieurs face aux vagues d’ennemis grotesques est bien plus fun.
À cela s’ajoute un mode PvP invasion, où un joueur peut envahir la partie d’un autre sous la forme d’un doppelgänger meurtrier. Une mécanique qui rappelle Dark Souls, mais dans une version totalement déjantée et gore.
Réception critique : entre culte et maladresses 📊
À sa sortie, Hotel Barcelona a reçu un accueil mitigé :
- Score Metacritic : 70/100.
- Sur Steam : environ 80 % d’avis positifs.
Les points positifs mis en avant :
✅ Une ambiance weird et immersive, avec des vibes cultes propres à Swery et Suda.
✅ Un lore captivant, riche en absurdités et en références horrifiques.
✅ Les modes multijoueur innovants, qui boostent la rejouabilité.
Les critiques, en revanche, pointent :
❌ Un gameplay maladroit, loin de la fluidité d’un Hades 2.
❌ Des graphismes décevants, malgré de jolis portraits 2D.
❌ Un démarrage lent, qui risque de décourager les curieux.
Des sites comme GamesRadar+ le qualifient de “frustrant”, tandis que DualShockers saluent ses “vibes délirantes” tout en regrettant ses faiblesses techniques.
Le charme du chaos signé Swery et Suda 🌪️
Mais malgré ses défauts, Hotel Barcelona garde un charme indéniable. Ses personnages loufoques, ses dialogues absurdes, ses mini-jeux inattendus (comme un flipper peut-être hanté 👻), ou encore son hommage sincère aux clichés de l’horreur, en font une expérience unique.
C’est un jeu qui ne plaira pas à tout le monde. Mais pour ceux qui aiment les expériences étranges, imparfaites mais sincères, il a tout d’un futur jeu culte.
Pour découvrir plus de détails officiels, direction la page Steam d’Hotel Barcelona.