Plongez au cœur d’un conte de vengeance classique avec ce superbe RPG qui mix parfaitement God of War et Assassin’s Creed
Entre vengeance, honneur et combats brutaux, Blood of Mehran remet au goût du jour le RPG d’action linéaire à l’ancienne, rappelant autant God of War qu’Assassin’s Creed.
Avec Blood of Mehran, Blowfish studios semble vouloir ressusciter l’âge d’or des jeux d’action narratifs. Le titre ne cache pas ses influences, un peu de God of War pour la rage, un soupçon d’Assassin’s Creed pour les mécaniques et la mise en scène. Mais derrière ce cocktail prometteur se cache une œuvre contrastée, entre passion évidente et exécution maladroite.
L’histoire suit Mehran, un ancien guerrier devenu fermier, dont la vie bascule après une tragédie. Ce drame le pousse à reprendre les armes pour une quête de vengeance implacable, ponctuée de niveaux linéaires où chaque affrontement devient une épreuve de résistance et de sang-froid.
Un gameplay old-school qui divise

Blood of Mehran adopte une structure classique. Vous devrez notamment enchaîner les zones, vaincre les vagues d’ennemis, puis affronter un boss final. C’est simple, direct, presque rétro, et ça fonctionne, du moins sur le papier.
Au fil de l’aventure, Mehran débloque de nouvelles armes, épée, arc et flèches, cimeterres doubles, ou encore combo épée et bouclier. Chaque outil offre un style de combat spécifique, idéal pour s’adapter aux différentes menaces. Le système de progression, basé sur l’expérience et les améliorations en boutique, donne envie de peaufiner sa stratégie.
Cependant, tout n’est pas parfait. Les hitbox semblent imprécises, certaines attaques ne causent pas de dégâts visibles, et la parade donne parfois l’impression de jouer à pile ou face. Le ressenti des coups manque de poids, ce qui fait perdre en immersion. Résultat, on oscille entre moments épiques et frustrations techniques.
Une direction artistique contrastée
Sur le plan visuel, Blood of Mehran impressionne… puis déçoit. Les environnements regorgent de détails — notamment l’eau, magnifiquement rendue — et les effets de lumière rappellent les plus beaux titres Unreal Engine 5.
Mais cette beauté se fissure vite à cause d’un pop-in visible, un framerate qui chute, des visages beaucoup trop figés et des animations labiales mal synchronisées. L’ensemble manque de polish, comme si le jeu avait été pressé de sortir. Ce contraste entre paysages sublimes et personnages rigides crée une étrange dissonance.
L’implication du studio Virtuos, déjà connu pour ses remasters ambitieux comme Metal Gear Solid Δ: Snake Eater ou Oblivion Remastered, laisse pourtant espérer une amélioration graphique future, surtout si le jeu bénéficie de correctifs post-lancement.


Des dialogues maladroits mais une vraie âme
Sur le plan sonore, le doublage se montre inégal. Mehran parle souvent à ses ennemis d’un ton presque calme, là où on attendrait rage et désespoir. Les voix secondaires, quant à elles, sonnent mécaniques et manquent d’émotion.
Malgré ces maladresses, il y a une sincérité dans l’écriture. On sent que le jeu veut raconter quelque chose de personnel, un drame humain sur la perte et la rédemption, même si la technique ne suit pas toujours.
Blood of Mehran n’est peut-être pas la révolution qu’il ambitionnait d’être, mais il ravive une nostalgie précieuse, celle des jeux d’action linéaires à grande intensité dramatique. Avec un peu de finition, il pourrait devenir un véritable hommage à cette époque où chaque combat avait du sens et où la vengeance était un art.
Pour les amateurs de récits poignants et d’action brutale, ce RPG hybride reste une aventure à surveiller, imparfaite, certes, mais pleine de cœur.