Arctic Awakening : une aventure science-fiction incroyablement fraîche malgré quelques bugs
Coincé dans l’Arctique après un crash, Arctic Awakening propose une aventure narrative captivante et mystérieuse, portée par Alfie le robot thérapeute… malgré quelques bugs frustrants.
Depuis Firewatch en 2016, le genre du jeu narratif a trouvé une place particulière auprès des joueurs. Certains parlent encore de simulateurs de marche, mais des titres comme What Remains of Edith Finch ont prouvé qu’il s’agissait bien plus que ça : une expérience où l’histoire prime sur les mécaniques. Arctic Awakening, développé par GoldFire Studios, s’inscrit dans cette lignée en misant sur une narration riche, ponctuée de touches de survie et d’interactions psychologiques.
Kai et Alfie : un duo inattendu au cœur du froid ❄️🤖
Le joueur incarne Kai, un pilote qui survit à un accident d’avion dans une région arctique frappée par une tempête mystérieuse. Mais il n’est pas totalement seul : son compagnon est Alfie, un robot thérapeute mandaté par un tribunal. Ensemble, ils doivent retrouver Donovan, le copilote disparu, tout en affrontant les dangers du grand froid et les secrets que recèle cette terre glacée.
La force du jeu réside dans ses dialogues interactifs. Vos choix de ton façonnent la personnalité de Kai : direct, jovial, méfiant ou même silencieux. Cela influence non seulement la relation avec Alfie, mais aussi la dynamique avec Donovan via radio.
Si la survie est bien présente, elle reste volontairement légère. Kai doit manger pour ne pas succomber à la faim et méditer pour préserver sa santé mentale. Des cairns de pierre dispersés sur la carte permettent de maintenir son équilibre psychologique.
Pas de système d’artisanat complexe ni de gestion hardcore façon The Long Dark : ici, la survie sert surtout à renforcer l’immersion et la tension dramatique. Le jeu préfère se concentrer sur le mystère et les relations entre personnages plutôt que sur la difficulté brute.
Un mystère captivant en cinq épisodes 🔍
L’histoire se déroule sur cinq chapitres d’environ deux heures chacun. Au départ centrée sur la survie, elle évolue rapidement vers quelque chose de plus profond, en explorant les mystères de la région et les implications liées à l’IA. Alfie, plus qu’un simple compagnon, incarne la question du rapport entre humains et machines.
Cependant, la structure épisodique laisse parfois un goût amer. Le jeu insiste sur l’importance des choix, mais la trame reste globalement linéaire jusqu’au dénouement final, rappelant certains titres comme Life is Strange, où seule la dernière décision semble vraiment peser.
Des bugs qui cassent le rythme 🐞
Si l’écriture captive, l’expérience technique peut frustrer. Plusieurs joueurs ont signalé des bugs bloquants : dialogues qui ne se déclenchent pas, portes qui refusent de s’ouvrir ou scripts qui ne s’activent qu’après un rechargement de checkpoint. Dans certains cas, même cette solution ne suffisait pas, obligeant à attendre un correctif.
GoldFire Studios a été réactif en multipliant les patchs correctifs durant la phase de test, mais ces problèmes risquent d’entacher l’expérience pour certains. Errer 20 minutes sans comprendre qu’un bug bloque la progression a de quoi casser l’immersion.
Par ailleurs, malgré ses qualités d’écriture, Alfie ne parvient pas toujours à devenir un compagnon aussi marquant qu’Ellie (The Last of Us) ou Elizabeth (BioShock Infinite). L’IA manque d’interventions dynamiques pour guider le joueur ou enrichir les interactions. Résultat : dans les moments de blocage, Alfie reste étonnamment silencieux, alors qu’il aurait pu servir de boussole narrative.
C’est dommage, car le jeu aborde justement des thèmes actuels autour de la robotique et de l’intelligence artificielle, mais sans aller aussi loin qu’il pourrait.
Une aventure imparfaite mais mémorable ⭐
Avec son mélange de narration forte, ambiance polaire immersive et mystère progressif, Arctic Awakening reste une expérience marquante pour les amateurs de récits interactifs. Certes, les bugs et le manque de guidage gâchent parfois l’aventure, mais l’ensemble reste suffisamment solide pour captiver pendant une dizaine d’heures.
Avec la note de 13/20, le jeu prouve que GoldFire Studios tient une base prometteuse. Avec un peu plus de polish et un meilleur équilibre entre narration et gameplay, Arctic Awakening aurait pu devenir un nouveau classique du genre.
Plus d’infos sur le jeu sont disponibles sur la page officielle de Arctic Awakening.
